- Augmentation du fossé social.
- Diminution des capacités financières des États.
- L’émergence d’une société de partage et d’entraide rendue possible par les plateformes numériques.
- Décentralisation et fragmentation du gouvernement. Point d’interrogation ?
Un récent ensemble de scénarios sur l’avenir de la gouvernance à l’horizon 2030+, élaboré par l’UE, présente les conditions ci-dessus comme les moteurs d’un scénario intitulé « DIY Democracy ». Et ces conditions semblent largement correspondre à la situation actuelle de l’Afrique, intensifiée par la pandémie de Covid-19 qui continue de faire rage dans le monde. Ce scénario se caractérise par la décentralisation du pouvoir et l’auto-organisation des communautés, avec l’ascension civique comme acteur clé de la gouvernance. C’est l’histoire d’une co-création de services publics rendue possible par la participation de la base, la numérisation et la démocratisation de la technologie. À quoi ressemble DIY Africa ?
Le DIY ou « Do It Yourself » fait référence à la pratique consistant à faire ou réparer les choses soi-même. Il s’agit d’un concept ancien, datant du début du 20e siècle, qui s’est développé au fil du temps à travers divers mouvements et pratiques (par exemple, les fabricants, les artisans, etc.). À l’ère de la numérisation, le DIY remet en question le paradigme dominant de l’utilisateur de la technologie en tant que consommateur, au profit de l’utilisateur en tant qu’« appropriateur » créatif, co-concepteur ou co-ingénieur (Democratizing Technology). Les Africains construisent leur propre avenir. Le DIY est proposé comme un cadre pour explorer le potentiel d’une société plus démocratisée, où la technologie permet l’autonomisation, la participation, la critique et même la résistance.
Dans le cadre du Civic Tech Innovation Forum (CTIF) du Jamfest 2021, nous invitons les innovateurs et les parties prenantes des technologies civiques et des médias africains à se pencher sur la manière dont les innovateurs numériques, les innovations, les initiatives et leurs structures de soutien se manifestent sur notre continent dans les espaces du journalisme, des médias, de l’activisme civique et des services publics, en particulier en cette ère de pandémie. Nous nous intéressons aux solutions africaines, comment nous co-créons du sens, de l’identité et des solutions en Afrique et pour l’Afrique.